Parmi tous les paramètres surveillés tout au long de l’incubation, la température est celui qui revêt la plus grande importance. Dans les couvoirs qui utilisent la méthode de la perte pondérale non linéaire pour incuber des œufs de palmipèdes avec la cuticule, il est d’autant plus crucial de maintenir une température d’incubation adaptée. Une fois configurée, la méthode de la perte pondérale non linéaire permet aux couvoirs d’obtenir un taux d’éclosion d’œufs fertiles optimal tout en préservant la protection naturelle offerte par la cuticule. 

Les œufs de palmipèdes sont différents des œufs de poule d’un point de vue physique

L’environnement naturel « humide » de ces espèces soumet les embryons, déjà vulnérables, à des contraintes plus fortes sur le plan biologique, c’est pourquoi les œufs des palmipèdes possèdent un « revêtement » ou cuticule plus épais que les œufs de poule. Ce revêtement protège les œufs contre toute contamination. Dans la nature, la cuticule des œufs de palmipèdes se dégrade progressivement pendant l’incubation en raison de l’activité de l’oiseau parent dans le nid. Les pores sur la coquille deviennent alors plus exposés, favorisant ainsi les échanges gazeux qui fournissent à l’embryon en développement l’oxygène dont il a besoin tout en créant une chambre à air suffisamment grande pour faciliter son éclosion. 

Deux méthodes sont habituellement utilisées pour reproduire l’interaction entre l’oiseau parent et les œufs de palmipèdes incubés. Certains couvoirs retirent la cuticule en lavant les œufs avant l’incubation. D’autres vaporisent de l’eau sur les œufs pendant l’incubation. Petersime s’est appuyé sur des études approfondies sur l’incubation des œufs de palmipèdes pour concevoir une méthode différente qui offre des avantages majeurs aux couvoirs. 

 

Quand la nature sert de référence : l’exemple de la méthode de la perte pondérale non linéaire

Le concept avancé d’incubateur à chargement unique de Petersime, qui combine armoires parfaitement hermétiques et ventilation précise, permet une évolution naturelle du taux d’humidité. Ce concept repose sur le principe de la perte pondérale non linéaire, qui applique le même taux d’humidité que celui supporté par l’embryon lorsqu’il est incubé naturellement par l’oiseau parent. 

Comment ça marche ? L'incubateur à chargement unique de Petersime reproduit le profil de perte pondérale non linéaire naturel des œufs de palmipèdes. Au début du cycle d’incubation, le taux d’humidité est maintenu à un niveau élevé afin de réduire la perte pondérale. Dans un deuxième temps, le taux d’humidité est abaissé afin d’accélérer la perte pondérale. L'incubateur fournit de l'O2 et élimine le CO2 et l’eau de manière précise en fonction des besoins de l’embryon en développement, entraînant une dégradation limitée mais suffisante qui intervient au moment opportun pour exposer les pores de l’œuf. Il génère ainsi les échanges gazeux nécessaires pour permettre à l’embryon de bien se développer et de grandir en conservant sa cuticule intacte

Optimisation de la température pour l’incubation des œufs de palmipèdes

Dans l’incubation des œufs de palmipèdes, il existe une condition essentielle selon laquelle le taux de croissance et de développement des embryons ne doit jamais dépasser le niveau des échanges gazeux rendus possibles par la dégradation lente de la cuticule. Ce type d’incubation requiert donc un profil de température d’incubation optimal. Au cours de la seconde moitié du cycle d’incubation, la température des coquilles d’œufs revêtus d’une cuticule doit impérativement être inférieure à la température qui serait autrement nécessaire pour des œufs sans cuticule. La figure ci-dessous illustre la façon dont la température des coquilles d’œufs doit être parfaitement gérée pendant la dernière partie de la phase de développement et pendant toute la phase de croissance pour s’adapter parfaitement aux variations du taux d’humidité/différences de pression des gaz. 

D’excellents résultats d’incubation grâce à une méthode alternative

Les méthodes traditionnelles d’incubation des palmipèdes présentent toujours un risque plus élevé de contamination, ce qui peut avoir un impact négatif sur les résultats du couvoir. Le lavage des œufs de palmipèdes dans une solution chlorée avant l’incubation élimine la « barrière » formée par la cuticule afin d’augmenter la porosité des œufs, supprimant ainsi leur protection naturelle et les exposant à une possible contamination. Autrement, il est également possible de pulvériser de l’eau sur les œufs pendant l’incubation, ce qui a pour effet de favoriser la dégradation de la cuticule et d’augmenter la porosité des coquilles d’œufs à mesure que les embryons se développent, en offrant des conditions similaires à celles de la méthode de la perte pondérale non linéaire. Cela dit, l’usage constant d’eau à l’intérieur de l’incubateur provoque la formation de corrosion et l’accumulation de calcium et accroît également le risque de contamination. De plus, dans ces conditions, les variations constantes de la température entraîneront une fenêtre d’éclosion trop étendue et de profondes disparités au niveau de la qualité des canetons. 

Une fois configurée, la méthode de la perte pondérale non linéaire permettra d’obtenir un taux d’éclosion d’œufs fertiles optimal tout en préservant la protection naturelle offerte par la cuticule, contribuant ainsi à réduire le risque de contamination et à améliorer la biosécurité. Il s’agit là d'avantages majeurs par rapport aux méthodes traditionnelles consistant à retirer la cuticule. Bien entendu, la méthode de la perte pondérale non linéaire nécessite une bonne gestion des œufs, des incubateurs et du couvoir, mais ceci ne pose jamais problème dans les couvoirs modernes et avant-gardistes. Grâce à la méthode de la perte pondérale non linéaire de Petersime, vous avez toutes les clés en main pour obtenir des résultats optimaux dans votre couvoir de palmipèdes. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.  

À propos de l'auteur
Petersime Roger Banwell Sqr
Roger Banwell Spécialiste confirmé en couvoirs

Roger Banwell est titulaire d’un master en ingénierie électronique et en informatique. Il travaille dans l’industrie avicole depuis 40 ans. Depuis son arrivée dans l’entreprise en 2000, Roger a joué un rôle majeur dans l’optimisation des technologies d’incubation de Petersime. Par le passé, Roger a occupé divers postes en R&D et a notamment beaucoup œuvré au développement et à la commercialisation de l’incubation à chargement unique. Après une longue carrière consacrée à la recherche, au développement de produits et à l’assistance à la clientèle, il exerce actuellement la fonction de conseiller au sein du service R&D de Petersime.

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